APRNEWS- Des chercheurs mettent aujourdâhui en garde contre la probabilitĂ©, grandissante avec les Ă©missions de gaz Ă effet de serre, de voir se produire simultanĂ©ment en une rĂ©gion, plusieurs alĂ©as climatiques. Une situation qui, dâici la fin du siĂšcle, pourrait avoir sur nos sociĂ©tĂ©s, des consĂ©quences dĂ©vastatrices. Les Ă©missions de gaz Ă effet de serre Ă lâorigine du
MĂȘmesi les ocĂ©ans se dĂ©chaĂźnent j'y arriverai par toi. Une mĂ©lodie pour toi
jesuis le prompte essor qui lance vers le ciel oĂč ils tournoient les oiseaux silencieux. Je suis la douce Ă©toile qui brille, la nuit, Ne restez pas Ă vous lamenter devant ma tombe, je nây suis pas : je ne suis pas mort." Evidemment, il y est question de cercueil, ce qui ne colle pas avec une dispersion des cendres.
POURSOUTENIR VOTRE EGLISE VIA PAYPAL : Ministeredelaparolenoisiel@gmail.comCoordonnées Bancaire (Bank Details) :Titulaire compte : A.C.M.VIBAN : FR58 - 3000
Abritemoi Sous tes ailes Couvre-moi Par ta main puissante / Tango mbonge pe mopepe ekoya Elongo to ko mata likolo Po y'oza mokonzi ya mopepe Na banga te, na yebi oza/ 2x MĂȘme si les ocĂ©ans se dĂ©chainent Je les traverserai avec toi PĂšre tu domines les tempĂȘtes Je suis tranquille car tu es lĂ youtube.com
MĂȘmesi les ocĂ©ans se dĂ©chaĂźnent je suis tranquille car tu es lĂ mon JĂ©sus#Les_heures_de_saveur
Ilsse sont enfuis de leur maison. Toutes les histoires se ressemblent, les deux enfants Ă©puisĂ©s vont sâendormir au pied dâun arbre. Il cherche une sortie, il voudrait rire de chercher une sortie dans le plus grand des ocĂ©ans. LâocĂ©an se rĂ©veille se dĂ©chaĂźne dĂ©montre sa force, roule de sa mĂ©canique dâocĂ©an, son corps s
Jai chantĂ© ce magnifique cantique qui revĂȘtait Ă lâinstant mĂȘme, une signification toute particuliĂšre : « Si la mer se dĂ©chaĂźne, si le vent souffle fort, si la vague tâentraĂźne, nâaie pas peur de la mort. » Lâauteur de ces belles paroles Ă©tait-t-il en situation lorsquâil les a Ă©crites ? Dans la tempĂȘte, les disciples de JĂ©sus nâĂ©taient pas trĂšs rassurĂ©s, malgrĂ©
RĂ©sumĂ©s Les cinq poĂšmes de Victor Hugo souvent rĂ©unis sous lâappellation de « nĂ©buleuse âOcĂ©anâ », bien quâils aient Ă©tĂ© sĂ©parĂ©s dans des publications tardives, possĂšdent plusieurs caractĂ©ristiques communes : une mĂȘme pĂ©riode de rĂ©daction bien circonscrite (fĂ©vrier 1854), une forte unitĂ© thĂ©matique, et une forme
Lesarchives par sujet : incroyable jardin du migron. PrĂ©cĂ©dent 3 456 7 Suivant EXPOSITION AUDE MACHEFER. Exposition, Danse - Bal - Cabaret Minerve 34210 Du 12/08/2022 au 21/09/2022 Originaire de Lomagne, Aude Machefer peint sur des coloquintes quâelle cultive elle-mĂȘme.
etJryUB. Raquel "Wes" Baezaâ all night long slow down the song ââ Nom complet âSa mĂšre a posĂ© une douceur sur son front quand elle l'a embrassĂ© pour la premiĂšre fois, une crevette entre ses bras. Raquel. Tendre prĂ©nom a des lieux de l'homme qu'il est devenu. Elle y a mit toute sa bonne volontĂ©, mais elle n'aurait pu prĂ©dire les accidents de la vie. Alors, il ne laisse pas les malheurs et les regrets tĂącher ce souvenir d'enfance, si fragile dans sa mĂ©moire. Ici, ils l'appellent Wes. Wes Baeza qui chante sur la langue. â Ăąge âIl a vu le jour le 2 AoĂ»t 1974 Ă Valparaiso au Chili, il fĂȘte cette annĂ©e ses 46 ans de dur labeur et n'en donne pas l'air, la carcasse a gardĂ© lâĂ©nergie sage et contrĂŽlĂ©e de la trentaine. La mentalitĂ©, elle, fait bien son Ăąge, parfois plus arriĂ©rĂ©e qu'il ne voudrait. Il n'a pas perdu la mĂ©moire sur certaines choses. â nationnalitĂ© & origines â Chilien d'origine et de nationalitĂ©, il n'a pas la nationalitĂ© AmĂ©ricaine. Il ne se reconnait pas dans cette patrie, il est forcĂ© de courber l'Ă©chine pour son propre bien et celui de tous. â race &pouvoirs âLycan issu d'une grande meute dont sa branche a toujours vĂ©cu au Chili. Il Ă©volue seul depuis des nombreuses annĂ©e, arrachĂ©s Ă son sang, solitaire aux commandes de sa propre armĂ©e de louveteaux dressĂ©s pour lui obĂ©ir et lui faire honneur. De part son implication dans des activitĂ©s illĂ©gales, il possĂšde plusieurs bijoux de lunes aux diverses effets â finances â Il a connu la misĂšre pendant la majeure partie de sa vie. Puis, il a apprit Ă se dĂ©brouiller tout seul et bĂątir son propre empire. Il n'est pas millionnaire, mais Raquel peut vivre l'esprit tranquille, il a de quoi refaire sa vie ailleurs si les choses tournent au vinaigre, il se garde bien de le dire aux autres. Au quotidien, il se contente de vivre avec le strict nĂ©cessaire, les bĂ©nĂ©ficies partent rapidement dans tout ce dont ses deux enfants ont besoin.. â Profession/Ă©tudes â Nombreuses sont les casquettes, tantĂŽt magicien, tantĂŽt marin, pĂšre a temps plein. Depuis son arrivĂ©e en ville, il n'occupe aucun poste officiel, tout se joue dans l'ombre. Il tire les ficelles de ses pantins et rĂ©colte les gains. Voleur passĂ© maĂźtre dans l'art, entraĂźneur, parieur, par le passĂ© il s'est lui aussi battu dans les mĂȘmes arĂšnes oĂč il envoie les garnements qui frappent trop fort pour agiter leurs doigts avec agilitĂ©. Il gĂšre sa petite entreprise d'une main de fer dans un gant de velours. Ăminence de la pĂšgre qui n'est pas venu pour la couronne mais pour le trĂ©sor â situation amoureuse â Raquel est un solitaire dans l'Ăąme, il est naturel qu'il en soit de mĂȘme pour le coeur. L'homme est attachĂ© Ă ses biens matĂ©riels, sa libertĂ© et les enfants qu'il Ă©duque. Il n'est pas une moitiĂ© Ă combler, le lycan se suffit Ă lui mĂȘme et s'Ă©panouit dans son cĂ©libat, libre comme l'air. L'amour comme toute autre chose se marchande, mais ce n'est pas un drame, le drame serait de s'attacher, de s'enchaĂźner Ă quelque chose et se dire pour la vie alors que la vie est vaste. Si il doit tomber pour quelque chose, il a toujours prĂ©fĂ©rĂ© la finesse d'un esprit aux belles courbes, aussi enchanteresse soient t-elles. Il se recherche dans l'autre, preuve suffisante qu'il a avant tout un profond amour pour lui mĂȘme. Il n'y a pas de palce pour une muse dans sa petite affaire.! â son fandom/univers â t'habite bien quelque part. â where did your heart go missin' â01. Wes est un homme passionnĂ©, ce qu'il fait, il le fait avec toutes ses trippes. Il ne connait aucune limite quand il s'agit de ses intĂ©rĂȘts, une fois qu'il a une idĂ©e en tĂȘte il fera tout pour qu'elle se rĂ©alise. Et elles sont nombreuses ses idĂ©es, c'est qu'il y en a la dedans, pas toujours du mĂȘme gĂ©nie les unes des autres. Wes est le cerveau et ses "enfants" font offices de bras et ça tombe bien qu'ils soient deux, un gauche et un droit. Peu importe le temps que cela lui prendra et l'Ă©nergie qu'il devra y investir, Wes ne connait pas l'abandon. Il n'y a que peu de choses qui lui font peur encore moins quand il est entourĂ© par sa nouvelle famille, il est confortĂ© dans sa supĂ©rioritĂ© et se sent invincible. La chose lui monte rapidement Ă la tĂȘte, c'est le seul moment oĂč il est vraiment vulnĂ©rable ; sa vigilance baisse quand il est persuadĂ© d'avoir gagnĂ© d'avance. 02. N'Ă©tant pas originaire des Etats-Unis, Wes ne parle pas trĂšs bien l'Anglais. Il n'a jamais Ă©tĂ© bon en langues quand il Ă©tait encore Ă©tudiant et son mĂ©tier ne lui demandait pas forcĂ©ment d'ĂȘtre habile avec les mots, seulement d'impressionner avec ses gestes et d'embobiner un peu la foule. Il a apprit sur le tas et son accent roule toujours sur sa langue, il Ă©change certains mots avec d'autres et ne sait pas exprimer les Ă©motions complexes autrement que dans sa langue natale. Il a prit l'habitude de ne pas s'attarder, de parler franchement et avec le moins de mots possible, ce qui n'arrange pas son autoritĂ©. Il oublie de se traduire quand il est Ă©nervĂ© ou quand il Wes est attachĂ© aux choses anciennes, nostalgique de sa jeunesse, de son "Ă©poque". Il a ratĂ© le coche technologiquement parlant, il est attachĂ© aux vielles traditions. Si il n'avait pas deux jeunes pour partager son quotidien, il serait probablement larguĂ© dans ce monde qui Ă©volue Ă toute vitesse et lui qui aimerait qu'il reste immobile. Peu de choses effraient Wes, si il y a bien une chose qui peut le mettre dans le mal c'est le temps qui passe. Ce n'est pas quelque chose qu'il peut contrĂŽler, qu'il peut arrĂȘter Ă sa guise. L'homme est habituĂ© Ă ce que les choses lui obĂ©issent ou prennent la direction qu'il dĂ©sire. L'avenir est imprĂ©visible. Alors, il s'inquiĂšte, sans le montrer, en faisant mine de n'en avoir rien Ă faire, de se foutre complĂštement de voir les gosses disparaĂźtre. Parce que c'est tout l'inverse. Parce que sans eux, parfois il ne sait pas ce qu'il deviendrait. Parce qu'il n'y a qu'eux. 04. Wes c'est ce double jeu constant, il jongle avec la glace et le feu. C'est comme ça qu'il a grandit, entre grognements et caresses, il ne saurait faire autrement. Il est authentique, entier, il n'y a pas de demi-mesure. Seulement des jours noirs et des jours blancs, Ă danser avec les extrĂȘmes et exploser de colĂšre ou de joie. MĂȘme quand il est heureux, demeure cette pudeur. Wes a cette volontĂ© de s'imposer comme ce qui pourrait s'apparenter Ă un Alpha, mais il insiste sur le fait qu'il n'y a pas de rĂ©elle hiĂ©rarchie entre eux, que c'est une entreprise. Il ne veut pas ĂȘtre assimilĂ© aux principes des autres lycans alors qu'il a dĂ©cidĂ© de laisser derriĂšre lui ce cadre rassurant. y a des cicatrices sur sa peau. Des balafres qui n'ont jamais bien cicatrisĂ©es. Souvenirs des chasseurs qui ont rĂ©ussi Ă lui mettre le grappin dessus, imprĂ©gnĂ©es dans son ĂȘtre dĂ©sormais. Il y a ce corps qu'il refuse de voir dans un miroir, qu'il ne hait pas, qu'il ignore simplement. Il ferme les yeux se le ressent, ses muscles, son coeur battant, cet appĂ©tit pour le monde. Il se fiche des apparences, de ce que les autres peuvent voir. Wes se considĂšre avant tout comme un esprit, un cerveau dans une enveloppe. Il n'est pas triste Ă l'idĂ©e de l'abĂźmer un peu plus, de le briser. Tout se joue dans la tĂȘte. Quand il est question de ne faire qu'un avec son corps, c'est lĂ que son vrai potentiel se rĂ©vĂšle. Wes n'est pas un scientifique, ni champion d'Ă©chec, la plupart du temps il est mĂȘme un peu brute qu'on pourrait penser Ă©cervelĂ©. Il est en revanche dĂ©terminĂ©. Fort mentalement. puis, il y a les cicatrices invisibles, celles faites Ă l'Ăąme qu'on ne peut pas soigner. Car, naturellement, Wes n'ira pas en parler. Il n'ira pas raconter ce qu'il a vĂ©cu. Les sĂ©quelles qu'ont laissĂ© sa sĂ©paration forcĂ© avec sa meute et le vide immense qu'il a traversĂ© avant de se reconstruire. Morceau pas morceau, pour devenir un homme nouveau, un homme meilleur, en laissant des bouts derriĂšres, en prenant ce qu'il trouvait d'intĂ©ressant chez les autres. Il n'est pas le meilleur des "pĂšres", quelque part entre pire et mieux que rien. Il n'encourage pas le partage des peines que pourrait-il en faire de toute façon ?. Il se moque des pleurs, n'hĂ©site pas Ă faire culpabiliser les gamins pour leurs erreurs. Il ne veut que le meilleur, ils ont toujours des choses Ă prouver, rien n'est acquis. C'est sa rĂ©putation en jeu, l'ego pansement. Il se garde bien de leur avouer qu'ils constituent une fiertĂ©, aussi. Lui mĂȘme ne comprend pas totalement cet attachement profond, ce lien invisible qu'ils ont rĂ©ussi Ă bĂątir. Il est lĂ . Dans ses cauchemars, ses dĂ©mons n'hĂ©sitent pas Ă tirer dessus. choisir entre l'alcool et la cafĂ©ine, Wes encourage les siens Ă carburer au cafĂ©. L'alcool est particuliĂšrement mauvais chez lui, il rĂ©vĂšle toute son agressivitĂ© et sa mauvais foi. Il est grisant de perdre le contrĂŽle et de disposer d'autant d'Ă©nergie. Il est parfois tentĂ© de s'oublier et de laisser les verres chasser ses pensĂ©es, lui permettre de renouer avec sa nature profonde. Il lui semble alors que la vie au quotidien est au ralenti. Et c'est exactement pour cette raison qu'il se limite, se force Ă ne pas y toucher. Le goĂ»t de la libertĂ© est trop bon sur ses lĂšvres. Raquel refuse de devenir un monstre, il sait aussi ce dont il est capable quand il n'y a plus de filtres. C'est dĂ©jĂ arrivĂ© une a une fascination Ă©trange pour les voitures de collections, les caisses vintages et celles qui en ont sous le capot. C'est la vitesse, sa drogue. Il n'a pas l'argent pour s'en acheter, il se contente de les voler. La ville est un concessionnaire automobile Ă ciel ouvert pour ses mains baladeuses. Quand il ne joue pas le simple pick-poquet, il prĂ©pare de grands casses pour se procurer des bijoux de mĂ©canique qu'il revend le double ou le triple. Quand il n'est pas occupĂ© Ă entraĂźner ses louveteaux pour les combats illĂ©gaux, il repeint et transforme les voitures volĂ©es pour se faire du bĂ©nĂ©fice aprĂšs s'ĂȘtre amusĂ© avec pendant un temps C'est aussi le seul moment oĂč il se calme. Il est commun de le voir changer de voiture, les gens pensent en gĂ©nĂ©ral qu'il est riche comme crĂ©sus. Cela fait partie de la propagande, il se montre devant ceux qui viendront miser sur ses jeunes et fait l'apanage de cette soit-disant rĂ©ussite. Ah, certes, il gagne vraiment, sauf que personne n'en verra jamais la couleur. vit selon ses propres principes. Nulle religion ne l'a jamais convaincu. Il la mĂ©prise, se moque d'elle, de cette invention ridicule des hommes. Un type qui marche sur l'eau ne leur fait pas peur, mais ils brĂ»lent des sorciĂšres. Ils oppressent des crĂ©atures qu'ils ne comprennent pas et viennent prĂȘcher l'amour avec un grand A. C'est toutes ces rĂšgles qu'il renie, ces principes que les gens s'imposent pour se donner bonne conscience. Raquel est son propre maĂźtre, il dicte seul sa ligne de conduite. FĂ»t un temps, oĂč il ne jurait que par sa meute, oĂč il pensait qu'ĂȘtre Alpha Ă©tait la seule maniĂšre de prouver au monde sa valeur. Il a fait de sa solitude une force, son indĂ©pendance un joyau prĂ©cieux. Les autres ressentent le besoin de dĂ©finir ce qu'il a fondĂ© avec Caleb et Aya. Alors ils disent qu'ils sont une Meute et peut-ĂȘtre que d'une certaine maniĂšre c'est le cas. Wes leur dit qu'ils sont eux, ensemble, qu'ils s'aident et profitent des atouts de chacun, s'assemblent. Oh, si ils savaient. Ils sont bien mieux qu'une Meute. sont trois et ils sont si efficaces qu'on pourrait presque croire qu'ils sont infiniment plus nombreux. Pour Wes, ils sont un tout, ça lui fait mal de l'admettre, il est vrai que sans eux ce serait diffĂ©rent. Les affaires n'iraient pas aussi bien. C'est qu'il n'imaginait pas que les choses allaient aussi bien matcher. Aya est officiellement la premiĂšre, Caleb est arrivĂ© en dernier. Il les a choisit tous les deux et leur a laissĂ© la chance de le choisir. Wes ne force personne Ă le suivre, il trouve les bons mots et tend sa patte et ses promesses. Il leur montre le meilleur, ce qu'ils pourraient devenir. Il voit leur potentiel, leur dĂ©sir de libertĂ© et il leur montre comment l'embrasser. Se surpasser. Et il est fier, Wes, de constater que tout le monde s'accorde aussi bien, qu'ils soient soudĂ©s. Ce sont ses deux champions qu'il protĂ©gera jusqu'Ă la mort tant qu'ils lui sont utiles, tant qu'ils lui sont loyaux, il leur doit bien ça, pour tout ce qu'ils font pour lui. C'est donnant-donnant. Il est vrai que Wes pense surtout Ă lui et ses arriĂšres, mais il ne faut pas croire qu'il laisserait quoi que ce soit leur arriver.â quelques roses, beaucoup d'Ă©pines dans le coeur âiIl a grandi sans cette peur de la transformation, apprĂ©hendant ce moment avec une sorte de fiertĂ©. Le moment oĂč il serait officiellement des leurs, baptĂšme du feu. Il s'est Ă©panoui sans jamais douter de qui il Ă©tait. Il es nĂ© lycan, dans une famille de lycan, Ă sa place. L'Ă©chine courbĂ©, perclus d'admiration pour un pĂšre alpha, gardien de sa meute et dieu absolu. Ce cocon Ă©tait d'un amour pur et sincĂšre, trĂšs puissant. Parfois envahissant, qui ne laissait pas entrevoir autre chose. Il a apprit trĂšs jeune Ă se taire, cacher ce scret au monde et ne pas se mĂ©ler Ă ses camarades humains, ne pas se battre en grandissant pour ne pas attirer l'attention sur lui. Il n'aurait pas pu souffrir de cette mise Ă l'Ă©cart, il y avait sa maison. Sa meute. VoilĂ Ă quoi se rĂ©sumait son monde. Tout le reste autour n'avait qu'une moindre famille de Raquel est grande, il est le quatriĂšme enfant et il n'est pas le dernier, il est seulement le plus petit. Il est nĂ© chĂ©tif, ridicule, incapable de s'arrĂȘter de pleurer. Elle voulait qu'il soit doux et bon. Une bouille Ă cajoler. Mama n'a que deux bras, mais elle porte sur ses Ă©paules la petite famille. Raquel a toujours aimĂ© la relation qu'il entretenait avec sa mĂšre. Il y avait ces moments oĂč elle oubliait qu'il Ă©tait son fils, lui laissait le linge et les fourneaux, et les moments oĂč elle savait le remettre Ă sa place. Elle Ă©tait belle et menaçante. Elle lui a enseignĂ© que l'on peut avoir un coeur et ĂȘtre fort. Tout ça, il l'a oubliĂ©, longtemps aprĂšs, comme il a oubliĂ© le son de sa voix, ses chansons et ses larmes dans ses bras. Il n'a pas oubliĂ© son pĂšre. Exigeant, qui parfois frappait pour se faire entendre. Cet homme lĂ , c'est celui qui l'a Ă©duquĂ©, qui l'a dressĂ© comme son petit chiot, qui l'a taillĂ© dans la pierre brute. L'amour de ses frĂšres et soeurs s'est perdu au fil du temps. Il a fallu se le rĂ©aproprier. Parfois ils lui manquent, sans qu'il ne sache pourquoi. Parce que c'est le mĂȘme sang dans leurs veines. Jamais la meute ne lui manque. Si jamais il tend Ă se sentir mĂ©lancolique, Ă la recherche de quelque chose de regarde Caleb et Aya. Et il merde.iiIl n'est jamais montĂ© sur un bateau, Raquel, il restait au port Ă regarder les hommes aux muscles saillants, la sueur perlant sur leurs fronts et les cheveux plaquĂ©s sur leurs fronts. Il balançait ses pieds par dessus les caisses et jouait de sa voix dĂ©jĂ grave pour transmettre les ordres de son pĂšre. Il a encore l'odeur du cambouis et de la mer dans les narines, c'est une odeur intenable qui ne s'oublie jamais. Elle vous prend aux tripes, surtout quand les pĂȘcheurs sont venus dĂ©poser leurs cargaisons la veille. Il ne s'imaginait quitter la terre, poser ses pieds sur un sol qui tangue et voguer sur les ocĂ©ans. L'obscuritĂ© l'a toujours effrayĂ©, les fonds marins qui engloutissent les navires et ne recrachent pas toujours les hommes. Ce ciel Ă perte de vue. Les histoires des explorateurs ont bercĂ© son enfance ; les premiers colons, les hommes qui sont venu sur cette terre l'ont fait sienne. Aujourd'hui, c'est les conteneurs que l'on empile sur d'immenses rafiots aux coques abĂźmĂ©es, il n'y a plus rien Ă explorer, seulement des Bermudes oĂč se perdre. Ce n'est pas quelque chose qui l'intĂ©resse. L'nedroit avait aussi sa petite musique qui le berçait le soir, il entendant encore dans ses oreilles le bruit des grues et des mouettes, des caisses que l'on port c'est un endroit dans lequel il aime revenir aujourd'hui encore quand la mĂ©lancolie vient le se souvient des lampes Ă huiles et des hommes rassemblĂ©s pour se cuiter aux heures oĂč ils devraient rejoindre leurs maisons. Raquel Ă©tait de la partie, Ă la suite de son pĂšre comme un petit toutou. AprĂšs tout, Papa Ă©tait l'Alpha de leur meute, c'Ă©tait naturel de le suivre. Une fois par semaine - sauf en pĂ©riode de pleine lune ; papa prĂ©textait une priĂšre Ă un quelconque dieu paĂŻen - ils allaient dans ce bar dont la rĂ©putation n'Ă©tait pas trĂšs bonne. OĂč les filles dĂ©voilent leurs poitrines facilement et consolent les marins loin de chez et ceux qui essayent de fuir ce chez eux, la musique est mauvaise et la biĂšre Ă le goĂ»t de pisse. On y rit bien, on y danse bien. Il a tapĂ© ses plus dĂ©hanchĂ©s lĂ avec l'alcool dans ses veines. Ce n'est pas pour les serveuses qu'il Ă©tait fidĂšle au rendez-vous. Elles passaient dans ses bras sans qu'il ne puisse s'attacher, sans qu'il ne ressente l'envie d'y retourner. Leurs lĂšvres elles aussi avait le goĂ»t du port. Il laissait les autres s'amuser et ne mentionnait jamais ce que papa faisait, les bouteilles qui dĂ©filaient. Il prĂ©fĂ©rait parler avec Camil. Camil et ses cartes qu'il cachait dans sa poche, il n'a jamais perdu une partie de pocker, il n'en a jamais gagnĂ© une non plus. Il trichait. Et Raquel le fixait de ses grands yeux ronds, attentif aux gestes habiles, aux doigts qui dansent autour des poignets, qui se glissent dans les poches. DĂ©pouille d'une piĂšce, abat un As, s'enrichit d'un porte-feuille. Il voulait comprendre, voir le moment oĂč l'Ă©change avait lieu, l'instant oĂč la concentration se relĂąchait. Un jour, il s'est assit en face de lui pour jouer et au milieu de la partie, alors qu'il est en train de perdre, il lui a enfin demandĂ©. "Apprend-moi." iiiLes tours fonctionnaient bien auprĂšs des touristes. Il commencait Ă se faire une petite rĂ©putation. Camil a prit sa retraite et lui la relĂšve. Il ne se cache pas, Raquel rĂȘve au contraire de gloire. De faire de cette magie ordinaire son gagne-pain. Maman est encore souriante quand il en parle et elle pose une main sur les Ă©paules de son pĂšre, pour le rassurer. Elle pense encore qu'il changera d'avis et qu'il trouvera quoi faire de sa vie. Dans le pire des cas, si il ne trouve pas, il finira comme l'Alpha. Sur les docks, Ă entretenir la machinerie humaine qui charge et dĂ©charge ces mĂȘmes conteneurs depuis des lustres. Elle ne s'inquiĂštait pas, car il y a toujours un plan de secours. Elle lui disait tous les soirs. Et plus le temps passait, plus ses paroles Ă©taient mĂ©fiantes. Plus elle començait Ă se faire du soucis pour de vrai et l'avertir. Le mettre en garde. Fait attention. Ne t'approche pas trop. Sauf que demander Ă un jeune homme dont les hormones sont bouillantes de ne pas s'approcher du prĂ©cipice, de tourner le dos Ă une gloire montate, c'est peine scĂšnes en scĂšnes, de villes en villes, Ă travers le Chili, puis par dĂ©lĂ les frontiĂšres Argentine, PĂ©rou, BrĂ©sil. Il se pavanait dans son costume brillant. Il arnaquait les gens de bon coeur, parce qu'au dĂ©but il avait cette sincĂ©ritĂ©. Jusqu'au jour oĂč le rĂȘve s'est transformĂ© en cauchemar. OĂč les filles Ă ses pieds qui demandait l'attention n'Ă©taient plus aussi jolies, la plastique imparfaite, un sourire faux et insistant. Elle Ă©tait insistante Carlota. Trop. Il l'avait abandonnĂ©e dans un hotel moisi et elle l'avait retrouvĂ© sans peine. Sa plus grande fan, ses longs cheveux bouclĂ©s qu'il prĂ©fĂ©rait voir de dos, car tout ce qui l'intĂ©ressait avec elle c'Ă©tait ses fesses et son avis sur les sĂ©ries du moment. Rien d'un grand amour, pas mĂȘme l'ombre d'un espoir. Elle avait envoyĂ© ces lettres stupides, parfumĂ©es et marquĂ©es par des baisers rouges que Raquel avait brulĂ©. Partout oĂč il se prĂ©sentait, elle Ă©tait lĂ , au premier rang, attendant dĂ©sĂ©spĂ©rement un regard. Elle y croyait vraiment Ă l'amour, mais elle Ă©tait collante. Elle Ă©tait trop. Et un soir, elle est montĂ© sur scĂšne devant tout le monde pour faire cette dĂ©claration qu'elle prĂ©parait depuis des semaines. Le plus beau poĂšme Raquel a frappĂ©. Fort. Plusieurs fois, sans Ă©couter les cris, les hurlements, l'incomprĂ©hension. Sans rĂ©alisr qu'elle ne pouvait mĂȘme pas se dĂ©fendre car il Ă©tait plus fort qu'elle, bien plus fort. Carlota ne s'est pas relevĂ©e. La tĂȘte a prit des coups trop forts. C'est la machine maintenant qui lui donne Ă manger.ivUne trahison, ça vient toujours de quelqu'un de proche. Les gars dans les films Hollywoodiens le repĂštent assez. Raquel ne pensait pas que la trahison viendrait de sa propre famille. Ils se sont quittĂ©s sur ce mal entendu, ce fait divers qui a fait la une dans le journal. Un magicien qui s'en est prit Ă une spectratrice et l'a dĂ©truite. Il aurait mieux fait de la tuer. D'abrĂ©ger ses souffrances. Ce n'est pas Mama qui lui a annoncĂ© la nouvelle ce jour lĂ , c'est papa. Elle n'avait pas le courage; Lui a croisĂ© les bras, prit cet air sĂ©rieux et lui a annoncĂ© d'un ton calme qu'ils devaient partir pour brouiller les traces. DisparaĂźtre un moment, trouver un nouvel endroit oĂč se cacher. Que Raquel ferait route Ă part, car il est traquĂ© maintenant. Il a atitrĂ© l'attention de mauvais ne savait mĂȘme pas que ça existait, dans ce cocon oĂč personne ne lui a apprit que le mal avait une vrai visage. Ils se retrouveraient bientĂŽt. Son pire lui a promis. Ils se sont quittĂ©s sur un au revoir et de belles promesses. Depuis chaque fois qu'on lui dit qu'on l'aime Wes sait que ce sont des mensonges, car on n'aime jamais au point de se sacrifier et si il ne peut avoir quelque chose en entier alors il n'aura rien. Il a eu le ventre vide trop longtemps pour se contenter des n'a pas fallu une semaine pour que les chasseurs lui tombent dessus et l'embarquent dans un fourgon, loin de sa famille, de sa patrie. Ils lui Ă©vitent la prison pour l'enfermer dans une autre cage encore plus cruelle. Les hommes sont des amateurs, tout ce qu'ils savent des lycans ils l'ont lu dans des livres, ils se fient Ă films, des sĂ©ries et des forums obscurs. Raquel n'a jamais su oĂč ils l'ont emmenĂ©. Il sait seulement qu'il a eu la chance de ne pas ĂȘtre seul. Les hommes Ă©taient assez narcissiques pour penser ĂȘtre capable de lui extorquer des informations, guidĂ©s par une mission divine. Ils lui ont apprit la bible Ă force de rĂ©pĂ©ter des passages Ă tout va pour faire fuir le diable sous sa peau, persuadĂ©s que Dieu en avait quelque chose Ă foutre. Ils l'ont torturĂ©s pendant ce qui lui a paru des semaines pour savoir oĂč se trouvaient les autres bĂȘtes de son genre, les monstres, les abominations. Sa famille. PlutĂŽt crever que vendre un seul nom. Il a serrĂ© les dents, fermĂ© les yeux et savourĂ© sa vengeance quand la pleine lune a jouĂ© Ă son avantage. Pour une fois, les abrutis auraient mieux fait de croire leurs n'a jamais su s'ils ont rĂ©ussi Ă fuir en courant aprĂšs s'ĂȘtre bien chiĂ© dessus ou si il s'est dĂ©chainĂ©, comme avec cette colĂšre il ne la contrĂŽle pas, elle le contrĂŽle, il lui obeĂŻt au doigt et Ă l'oeil, le coeur battant. La seule chose dont il se souvient aprĂšs, c'est Savannah. Savannah comme une priĂšre.vSe battre pour survivre, pour gagner de l'argent. Se battre pour apprendre Ă dompter cette rage et en faire une force. Quand il est arrivĂ© Ă Savannah, il Ă©tait encore un jeune morveux prĂȘt Ă en dĂ©coudre, s'attirant les ennuis plus vite que les donzelles, Ă se glisser sous les jupes des filles et laisser la rue l'avaler. Il a profitĂ© de sa jeunesse tout de mĂȘme, ce qu'il en restait. A panser ses plaies et se forger des expĂ©riences, ne jamais laisser le drame et la dĂ©chirure le blesser. Mieux seul que mal accompagnĂ©. Sans aucune affaire, sans papiers, Raquel est trĂšs vite tombĂ© dans les affaires sombres de Savannah. Il a commencĂ© Ă se faire appeller Wes pour se fondre dans le paysage. Champion itinĂ©rant, loup sauvage et solitaire, sans aucune pitiĂ©, ne dĂ©isrant aucune meute ; et aucune meute n'en voudrait. Chien fou. Il a construit brique par brique cette rĂ©putation, ce mythe de son identitĂ©. Un nom, un visage, sur lequel on raconte la lĂ©gende qui plaĂźt. Jeune lycan Ă peine dĂ©barquĂ© ayant des problĂšmes pour gĂ©rer sa douleur et sa violence, il commence Ă se faire un nom en combattant illĂ©galement. Rapidement, il se fascine pour le millieu. Ce n'est pas ses poings qui le calment, c'est d'observer les statĂ©gies, c'est de voir ces champions naĂźtres Ă partir de rien. La petite graine est plantĂ©e. Il veut faire toujours, il sait se dĂ©brouiller et s'adresser aux bonnes personnes. Il sait se faire agneau auprĂšs des sorciĂšres pour se procurĂ©rer les bons bijoux. Il lui faut des fonds, alors ses tours se transforment en chapardages, en cambriolages. Bien vite, Wes rĂ©alise qu'il lui faudra de la main d'oeuvre de qualitĂ©. Il serait simple de se tourner sur des loups prĂȘts Ă en dĂ©coudre, des profils presque parfaits sur le papier. Ce n'est pas ce qu'il recherche. Il lui faut des personnes qui n'ont rien, qui pensent comme lui, que la vie a abĂźmĂ©, pour qui le chemin est tordu. Des esprits libres qui sauront lui donner leur loyautĂ© entiĂšre. Il lui faut des esprits Ă façonner comme il le dĂ©sire, de la matiĂšre brute qui ne sait pas encore quoi faire de sa rage au gĂ©nĂ©rations qui dĂ©filent. Ils restent auprĂšs de lui tant qu'ils sont efficaces, tant qu'ils sont encore jeunes et dĂ©bordent d'Ă©nergie. Ils ne restent jamais, c'est la rĂšgle et lui ne s'attache souvent pas assez pour sentir le pincement de regret quand ils passent la porte une derniĂšre fois. Souvent Ă cause des blessures, de la fatigue et des effets secondaires liĂ©s Ă la transformation forcĂ©e, ses champions sont Ă©phĂ©mĂšres. Il lui faut toujours trouver de nouvelles recrues pour rester compĂ©titif, puisqu'il ne cherche que le meilleur. Wes est le pĂšre de nombreux enfants abandonnĂ©s qui retournent Ă la rue quand leur temps est fait. Ceux qui ne la retrouve jamais sont six pieds sous terre ; enfin en paix.viiNouvelle gĂ©nĂ©ration, nouvelles premier est une premiĂšre, aussi Ă©tonnant que cela puisse ĂȘtre. Lui mĂȘme en est encore surpris, parce qu'il avait cette image des femmes dans la cuisine et de ses soeurs bruyantes, assourdissantes, mais passives. C'est Ă son avantage, Aya l'a Ă©poustoufflĂ© de son caractĂšre, sa dĂ©termination. Il lui fallait mettre le grapin dessus. Un magicien n'est rien sans son assistante sensĂ©e charmer la foule, celle que l'on prend pour un ange. Finalement, elle Ă©tait parfaite et ila Ă©tĂ© idiot de croire un instant qu'elle ne ferait pas l'affaire. Il imaginait les choses autrement, mais elle se sont prĂ©sentĂ©es ainsi, comme un cadeau divin. C'est Aya qu'il a contactĂ© la premiĂšre, qui s'est retrouvĂ© entre ses pattes. Pendant deux ans, duo explosif et agrandie par la suite. Il veut Ă©tendre son business et il lui faut une nouvelle Ăąme. Il respecte la paritĂ©, c'est un jeune homme cette fois qu'il remarque. Il y a l'embrassas du choix lĂ oĂč la prĂ©caritĂ© rĂšgne, c'est son Caleb que son choix s'est portĂ©, aprĂšs l'avoir aperçu une fois et laissĂ© ses oreilles trainer. DĂ©barquĂ© en ville, sans attaches, candidat idĂ©al. Nul besoin de lui faire la cour, Wes sait dĂ©jĂ que dire non serait une insulte. Il n'a pas grand chose Ă offrir Wes, mais pour ces enfants nouvaux dans le coin qui ne connaissent rien aux enjeux, un toit c'est le grand luxe. Ils n'existe que deux catĂ©gories, ceux qui dĂ©sirent le fuir et ceux qui font le choix de la suivre. Et pour ceux qui suivent sa route, il leur enseigne son art. Ses tours. Sa philosophie. Jusqu'Ă l'ultime cadeau qu'il peut leur faire avant que ce soit leur tour de lui prouver qu'il n'a pas invesit ce temps pour rien ces prĂ©cieux fin du monde aprĂšs eux.
Une vie entre deux ocĂ©ans est un roman sensible, humain, qui fait la part belle Ă des Ă©motions profondes et prend le temps de raconter⊠Lâhistoire se dĂ©roule dans les annĂ©es 20, en Australie. Tom Sherbourne est revenu de la guerre avec ses deux bras et ses deux jambes, une chance que beaucoup nâont pas connue. Il est temps de commencer une autre vie, dans laquelle il nâest plus tout Ă fait le mĂȘme sans pour autant ĂȘtre si diffĂ©rent⊠Stedman pose ses personnages avec une plume fine et prĂ©cise. Une fois installĂ©, Tom eut tout le temps de repenser Ă la guerre. Aux visages, aux voix des copains qui ne lâavaient pas abandonnĂ©, qui lui avaient sauvĂ© la vie dâune maniĂšre ou dâune autre ; ceux dont il avait recueilli les derniĂšres paroles, ceux qui avaient marmonnĂ© des sons incomprĂ©hensibles, auxquels il avait rĂ©pondu dâun signe de tĂȘte. Tom nâest pas un de ces hommes dont les jambes ne tenaient plus que par des Ă©cheveaux de tendons âŠ. Mais il est malgrĂ© tout trĂšs marquĂ©, puisquâil doit vivre dans la mĂȘme peau que lâhomme qui a fait toutes ces choses qui ont dĂ» ĂȘtre faites lĂ -bas. Il porte en lui cette ombre diffĂ©rente, projetĂ©e vers lâintĂ©rieur ». Tom hĂ©rite dâun poste particulier celui de gardien de phare. Un poste oĂč la responsabilitĂ© est lourde et la solitude grande, sur lâĂźle de Janus, battue par les vents et les vagues. Ces derniĂšres annĂ©es, beaucoup de livres Ă©voquent la mer comme Le Grand Marin de Catherine Poulain, la solitude, les phares comme La mĂ©moire des embruns de Karen Viggers. Des univers qui font la part belle Ă lâauthenticitĂ©, Ă la rudesse des Ă©lĂ©ments qui se dĂ©chaĂźnent et Ă lâisolement si propice Ă la rĂ©flexion sur soi-mĂȘme. Ăvoquant le phare de Janus, Stedman a cette jolie phrase câest son isolement lui-mĂȘme qui sauve tout le continent de lâisolement ». Tom, notre gardien de phare, rencontre vite une jeune femme, Isabel, qui nourrit un profond dĂ©sir dâenfant. HĂ©las, dans les annĂ©es 20 plus quâaujourdâhui, la vie et la mort sont souvent entrelacĂ©es les fausses couches sont lĂ©gion et Isabel en fait lâamĂšre expĂ©rience. Jusquâau jour oĂč elle perd un bĂ©bĂ© Ă un stade avancĂ© de la grossesse. AveuglĂ©e par le chagrin, Isabel se recueille sur la tombe de ce petit ĂȘtre qui ne grandira pas lorsquâelle croit entendre des pleurs de bĂ©bĂ©. La coĂŻncidence est troublante, presque impossible un petit bateau sâest Ă©chouĂ© sur Janus⊠avec un nouveau-nĂ©. A lâinstant oĂč une vie sâest Ă©teinte, une autre apparaĂźt. Comment ne pas y lire un prĂ©sage, un signe du destin ? Isabel et Tom vont alors devoir faire un choix faut-il signaler lâarrivĂ©e de cet enfant venu de nulle part pour essayer de retrouver sa famille ? Faut-il au contraire interprĂ©ter son arrivĂ©e comme un signe du destin, un envoyĂ© du ciel pour remplacer leur bĂ©bĂ© mort ? On plonge dans de trĂšs belles descriptions de la vie prĂšs du phare, au rythme des contacts occasionnels avec le continent Ă travers un bateau de liaison, unique fil tendu avec la cĂŽte. Un huis clos oĂč se jouent des questions de morale mais aussi dâamour. Les vĂ©ritĂ©s finissent souvent par Ă©clater ; elles sont parfois violentes, parfois fortes, parfois bouleversantes⊠et sous la belle plume de Stedman, les personnages prennent vie dans leur complexitĂ©. Un premier roman rĂ©ussi !
Citation dechaine Sélection de 4 citations sur le sujet dechaine - Trouvez une citation, une phrase, un dicton ou un proverbe dechaine issus de livres, discours ou entretiens. 1